Une pratique répandue mais non remboursée par la Sécurité sociale
D’après une étude Odoxa publiée en mai 2024, 53 % des français ont consulté un ostéopathe au cours des cinq dernières années, une progression de 5 points en 5 ans. Ce succès s’accompagne d’une augmentation significative du nombre de praticiens : en janvier 2023, près de 40 000 ostéopathes étaient recensés dans le registre ADELI contre un peu plus de 31 000 en 2019.
L’ostéopathie, apparue en France dans les années 1960, a été officiellement encadrée par le décret n° 2007-435 du 25 mars 2007. Ce texte définit le champ d’intervention des ostéopathes :
“Les praticiens justifiant d’un titre d’ostéopathe sont autorisés à pratiquer des manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques.”
En 2014, plusieurs décrets sont venus notamment préciser les critères de formation et la procédure d’agrément des écoles d’ostéopathie.
Quels troubles peuvent être traités par un ostéopathe ?
Les consultations en ostéopathie peuvent concerner plusieurs types d’affections :
- troubles musculo-squelettiques : entorses, tendinites, douleurs articulaires, séquelles de traumatismes, lombalgies… ;
- troubles digestifs : ballonnements, reflux gastrique, constipation… ;
- troubles nerveux et circulatoires : migraines, vertiges, jambes lourdes… ;
- troubles ORL : sinusites chroniques, otites à répétition…;
- suivi de grossesse : douleurs lombaires, troubles circulatoires, préparation à l’accouchement… ;
- troubles du sommeil : insomnies, fatigue chronique…
Comme le précise le décret de 2007, les manipulations pratiquées par les ostéopathes sont exclusivement musculo-squelettiques et myofasciales et réalisées de manière manuelle et externe. Elles ne doivent pas interférer avec des pathologies nécessitant des examens médicaux complémentaires.
Pourquoi l’ostéopathie n’est-elle pas remboursée par l’Assurance Maladie ?
Bien que de plus en plus populaire, l’ostéopathie n’est pas reconnue par l’Ordre des médecins et ne fait donc pas partie des soins conventionnés par l’Assurance Maladie.
Par conséquent, les tarifs des séances sont librement fixés par les praticiens, avec un coût moyen allant de 50 à 100 euros par consultation. Cette dépense peut rapidement peser sur le budget des patients qui consultent régulièrement.
À noter : Un kinésithérapeute ayant suivi une formation en ostéopathie ne peut pas transformer des séances de kinésithérapie prescrites en séances d’ostéopathie pour les faire rembourser par l’Assurance Maladie. Cette pratique est illégale.
Une prise en charge partielle ou totale par les mutuelles
Face à l’absence de remboursement par la Sécurité sociale, de nombreuses mutuelles ont intégré l’ostéopathie dans leurs offres de complémentaire santé.
Quels types de remboursements sont proposés par les mutuelles ?
Selon les contrats, plusieurs modes de remboursement existent :
- le forfait par acte : un remboursement d’un montant fixe par séance, dans la limite d’un nombre défini de consultations par an (exemple : 50 euros par séance dans la limite de 4 séances par an)
- le forfait annuel : une enveloppe globale annuelle pour couvrir plusieurs séances d’ostéopathie (exemple : 200 euros par an)
De nombreuses complémentaires santé exigent que l’ostéopathe soit diplômé et inscrit au registre ADELI pour valider la prise en charge.
À savoir : dans le cadre des contrats de mutuelles API Santé et API Santé Sérénité (dédiée aux seniors), de nombreux thérapeutes et des forfaits de remboursements sont prévus dans les Packs Confort pour vous aider dans vos dépenses : ostéopathe, pédicure-podologue, diététicien, sophrologue…
En savoir plus sur le remboursement des médecines douces
Comment se faire rembourser une séance d’ostéopathie ?
Le processus de remboursement par une mutuelle se déroule généralement de la manière suivante :
- lorsque vous consultez un ostéopathe, vous devez régler entièrement la consultation à la fin de la séance ;
- le praticien vous délivre alors une facture (sur laquelle figure notamment le numéro ADELI). N’hésitez pas à la demander car tous les praticiens ne le font pas automatiquement ;
- vous envoyez la facture à votre mutuelle, par courrier, email ou via votre espace client en ligne ;
- quelques jours plus tard, vous recevez votre remboursement selon les modalités de votre contrat.
Si vous consultez régulièrement un ostéopathe, il peut être avantageux de souscrire une complémentaire santé adaptée, incluant une prise en charge des médecines douces.
À retenir
L’ostéopathie est une pratique de plus en plus répandue, mais toujours exclue du remboursement par l’Assurance Maladie. Les mutuelles proposent différentes formules pour alléger le coût des consultations. Avant de prendre rendez-vous, il est recommandé de vérifier les conditions de remboursement prévues par votre contrat de complémentaire santé.
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Mutuelle API Santé : la prise en charge de certaines médecines douces, dont l’ostéopathie
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