Dans cet article :
Le dépistage du VIH
Les tests VIH gratuits et sans ordonnance
Le dépistage du VIH, qui peut amener à développer le Sida, est gratuit et sans ordonnance depuis le 1er janvier 2022, dans les conditions suivantes :
- en laboratoire d’analyses médicales pour les assurés : le dépistage est possible sans rendez-vous et remboursé intégralement par l’Assurance Maladie, sans avance de frais ;
- en centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD): le dépistage est gratuit et anonyme. Les CeGIDD regroupent les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) et les centres d’information, de dépistage, de diagnostic des IST (CIDDIST). Pour connaître le centre de dépistage le plus proche de chez vous, appelez Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel gratuit et confidentiel).
L’autotest du VIH (TROD VIH) : un dépistage rapide mais non remboursé
Le Test Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD) est un autotest VIH disponible en pharmacie. Il permet à toute personne de réaliser un test de dépistage facilement, sans avoir à se rendre en laboratoire ou dans un centre de dépistage. Il est cependant payant car non remboursé à ce jour par l’Assurance Maladie en pharmacie. Son prix varie entre 10 et 28 euros.
L’Assurance Maladie précise cependant que le Trod VIH peut être proposé gratuitement aux “personnes éloignées du système de santé” dans certaines associations de lutte contre le VIH habilitées par les ARS et dans les CeGIDD.
L’autotest VIH fonctionne en détectant la présence d’anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 dans une goutte de sang prélevée au bout du doigt, grâce à une aiguille fine incluse dans le kit. Une fois le sang prélevé, il est déposé dans un récipient joint qui analyse l’échantillon. Les résultats sont disponibles en 30 minutes environ.
Le TROD peut être effectué à partir du 21e voire du 15e jour après la prise de risque (l’éventuelle contamination).
- Si le résultat est positif à ce moment : le résultat doit être confirmé par un test sanguin en laboratoire.
- Si le test est négatif : il sera nécessaire de refaire un test car le TROD n’est fiable que 3 mois après la prise de risque.
À noter : ces autotests ne sont pas toujours fiables et peuvent générer des faux positifs ou des faux négatifs. Si vous avez des doutes ou des interrogations concernant l’utilisation ou l’interprétation de l’autotest, vous pouvez demander conseil à votre pharmacien.
Le site Sida Info Service met à votre disposition une série de tutos vidéo pour vous aider à réaliser un autotest sans erreur : https://www.sida-info-service.org/l-autotest-de-depistage-du-vih/
Les autres lieux de dépistage gratuit du VIH
Hormis dans les laboratoires de biologie médicale et les CeGIDD, le dépistage du VIH peut également être proposé gratuitement dans les lieux suivants :
- les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) devenus les centres de santé sexuelle ;
- les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- les associations de lutte contre le sida ;
- les permanence d’accès aux soins de santé (PASS) et autres services.
Quand effectuer un test de dépistage du VIH ?
En savoir plus sur le dépistage du VIH et dans quels cas il est recommandé : https://www.ameli.fr/ain/assure/sante/themes/vih/depistage
Il est conseillé d’effectuer un test le plus tôt possible après la contamination. Cela permet :
• de bénéficier d’un traitement plus efficace ;
• d’augmenter l’espérance de vie du patient ;
• de diminuer le risque de transmettre le virus.
Le dépistage des autres IST
Depuis le 1er septembre 2024, pour les jeunes de moins de 26 ans, le dépistage est gratuit (remboursé intégralement par l’Assurance Maladie) et sans ordonnance pour les IST suivantes :
- Le virus de l’hépatite B ;
- la syphilis (Treponema pallidum) ;
- l’infection à chlamydia (Chlamydia trachomatis) ;
- et la gonorrhée (infection à gonocoque ou Neisseria gonorrhoeae).
Pour en bénéficier de ce dispositif appelé « Mon test IST », le patient doit se rendre dans un laboratoire d’analyse médicale, où un questionnaire lui sera remis afin « d’orienter le patient vers les dépistages les plus pertinents et les modalités d’auto-prélèvement les plus adaptées », précise l’arrêté du Journal officiel.
Pour en savoir plus :
Les différents types d’IST et leurs symptômes
Il existe divers types d’IST, chacune présentant des symptômes spécifiques. Cependant, certaines peuvent rester asymptomatiques.
- Le VIH/sida : cette maladie virale se caractérise par une grande fatigue, des maux de tête, une fièvre persistante, des éruptions cutanées, des douleurs musculaires et articulaires.
- Les hépatites B et C : elles peuvent causer des symptômes tels que la fatigue, des nausées, des douleurs abdominales, une perte d’appétit et une jaunisse.
- L’herpès génital : cette IST cause des douleurs, des démangeaisons, des petites ampoules ou des ulcères sur les organes génitaux.
- La blennorragie gonococcique ou gonorrhée : elle produit un écoulement purulent par l’urètre ou le vagin, et des douleurs en urinant.
- Les chlamydioses : elles peuvent provoquer des brûlures durant la miction, des douleurs dans le bas-ventre, des écoulements anormaux par l’urètre ou le vagin.
- La syphilis : elle se manifeste par des chancres indolores sur les organes génitaux, la bouche ou les seins, suivis de rashes cutanés et de symptômes grippaux.
- Les papillomavirus : ils sont responsables des condylomes (verrues génitales) et sont liés au cancer du col de l’utérus.
L’identification des symptômes est primordiale pour un dépistage précoce et une prise en charge efficace.
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